C'est
en 1324, que le roi Sanche de Majorque et l'évêque
Béranger d'Elne posent la première pierre de la
nouvelle église paroissiale dédiée à Saint-Jean-Baptiste,
à Perpignan.
L'édification
de la cathédrale va être stoppée
jusqu'au début du XVe siècle par la peste noire
et les guerres successives.
En
1416 la construction reprend, avec l'édification
de la salle capitulaire située au sud du chœur
de l'église. A cette époque, on abandonne le plan
à 3 nefs prévu au début de la construction pour
un plan plus simple, à nef unique et chapelles
latérales.
Il
faut attendre le 16 mai 1509 pour voir la consécration
de Saint-Jean le Neuf.
En
1601, la collégiale est promue au rang de cathédrale,
supplantant ainsi l'ancienne cathédrale romane
d'Elne.
Le
porche d'entrée et la tour de l'horloge avec sa
très élégante cage en fer forgé datent de la 1ère
moitié du XVIIIe siècle.
La
particularité de Perpignan est que la 1ère église
de style roman a été conservée
aux côtés de la nouvelle église construite dans
un style gothique très sobre.
Cathédrale
St-Jean-Baptiste de Perpignan
Abbaye St-Michel
de Cuxa
Fondée
au lendemain de la reconquête carolingienne, après
le départ des arabes, l'abbaye
Saint-Michel de Cuxa appartient à ce premier
“réseau” d’abbayes protégées par le pouvoir pour
favoriser le renouveau du Pays.
C'est
vers 878 que des moines se regroupèrent à Cuxa,
près d’une église dédiée à Saint Germain d’Auxerre.
Grâce à l’aide et à la protection des Comtes de
Cerdagne-Conflent, le monastère se développa rapidement.
A
la fin du Xe Siècle, un abbé venu de Cluny, lui
donna un rayonnement exceptionnel en Europe.
En
987, le Doge de Venise y fut accueilli et y mourut
en 988. Gerbert d’Aurillac, qui devint le pape
Sylvestre II en 999, a pu également étudier à
l’abbaye.
L’affluence
de nombreux fidèles motiva la construction successive
de 3 églises. La troisième, l’église actuelle,
commencée en 956, fut consacrée en 974.
Au
XIe siècle, le fils du Comte de Cerdagne, qui
fut à la fois abbé de Ripoll et de Cuxa en 1008,
évêque de Vic et fondateur de Montserrat, renforça
le prestige matériel et spirituel de l’abbaye,
qui devint un haut lieu de pèlerinage.
Grand
bâtisseur, on lui doit le déambulatoire autour
du chœur, les clochers et, à l’ouest de l’abbatiale,
la crypte avec au-dessus un atrium et la chapelle
de la Trinité. Il fit décorer l’intérieur
de l’église de fresques et orner l’autel d’un
ciborium en marbre.
Vers
1130, on construisit un cloître en marbre qui
est la première manifestation des ateliers roussillonnais
de sculpture romane.
Par
la suite, Cuxa connut les vicissitudes du Roussillon,
devint un grand monastère seigneurial et demeura
une institution puissante et prestigieuse, localement.
Dépendant
d’abord du comte de Barcelone, il subit en 1462,
pendant 33 ans, la domination française.
En
1659, par le traité des Pyrénées, il passa définitivement
à la France.
En
1789, l’Assemblée Nationale décréta la nationalisation
des biens du clergé, et en 1790, les derniers
moines furent expulsés et l’abbaye, vendue comme
bien national.
En
1919, Cuxa renait de ses ruines. Il est racheté
et mis à la disposition des moines cisterciens
de Fontfroide qui, rentrant d’exil, y demeurèrent
jusqu’en 1965.
Entre
temps, vers les années 50, le célèbre violoncelliste
catalan Pau Casals, exilé volontaire à Prades,
avait donné des concerts pour la restauration
de l’abbaye.
Depuis
lors une communauté de moines bénédictins de Montserrat
poursuit dans ces lieux une vie monastique commencée
il y a 11 siècles.
Abbaye
Saint-Michel de Cuxa
L'abbaye
de Saint-Michel de Cuxa (Vidéo
en français 3'15)
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L'abbaye
Sainte-Marie d'Arles-sur-Tech est l'une des quelques
grandes abbayes des Pyrénées-orientales. Elle
se situe au centre-ville d'Arles-sur-Tech, en
Vallespir.
Cette
abbaye a une curiosité importante qui en fait
sa spécificité : elle est la seule abbaye de la
région avec le chevet à l'Ouest, et non
orienté vers le tombeau du Christ.
Cette
abbaye se compose d'une église à trois nefs et
d'un cloître gothique.
Le
parvis de l'église contient un étrange sarcophage
qui se remplit peu à peu d'eau claire, sans que
l'on ait d'explications précises à ce phénomène.
L'ensemble
possède aussi un jardin d'agrément, au milieu
du cloître.
Le
mobilier de l'église se compose de nombreux éléments
: une cuve baptismale romane, des inscriptions
funéraires datées de 1317 et 1355, une inscription
concernant une fondation de messe au XIVe siècle,
une grille d'autel du XVIIIe, un orgue du même
siècle, une chaire également du XVIIIe, une console
en bois doré toujours du XVIIIe siècle, un retable
faite par Lazare Tremullas datant de 1646, deux
retables du XVIIIe, six panneaux du retable du
Rosaire (1670), des bustes-reliquaires de 1425
et 1440, un lustre en fer forgé du XVIIIe, un
chemin de Croix également du XVIIIe.
Le
cloître possède les restes de la salle capitulaire,
une table d'autel du XIe siècle en marbre (classé
aux Monuments Historiques), ainsi qu'une croix
de fer du XVIe (également classée).
En
568, Elne devient siège épiscopal, ce qui justifia l'édification
d'une cathédrale au XIe siècle. L’édifice, à
l’origine roman, présente des parties gothiques tel
son cloître
de marbre blanc veiné de bleu, construit entre les XIIe
et XIVe siècles, à l’iconographie unique, les chapiteaux
présentant une floraison luxuriante de thèmes
originaux (végétaux, animaux et religieux). Le cloître
rassemble, à lui seul, toute l’évolution de la sculpture
médiévale roussillonnaise, ce qui en fait l’un des Cloîtres
le plus complet. En 1602, l’évêché fut transféré à Perpignan,
et la Cathédrale d’Elne ne put finir d’être achevée.
Cathédrale et cloître sont classés
aux Monuments historiques.
Elne
et la cathédrale Sainte-Eulalie-et-Sainte-Julie, construite
aux XIe et XIIe siècles (Vidéo
4')
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L'abbaye
Saint-Martin-du-Canigou
est située dans le Conflent, au cœur du massif du
Canigou, dans les Pyrénées Orientales.
Assise sur un piton rocheux, l'ancienne abbaye bénédictine
a été édifiée au XIe siècle.
Son clocher lombard, ses chapiteaux de marbre, l'abbatiale
et la crypte voûtées en font un joyau du premier art
roman régional. L'abbaye est restée prospère
jusqu’à la Révolution, où elle fut abandonnée,
confisquée, puis rachetée par un propriétaire de la
région. Au XXe siècle, les catalans de la région,
fiers de leur patrimoine, restaurèrent peu
à peu l'abbaye. En 1988, l’abbaye est confiée
à la Communauté des Béatitudes, avec pour mission
la prière et l’accueil spirituel et touristique. L’Abbaye
est une étape sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle.
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L'abbaye
Saint-Martin du Canigou, un lieu majestueux !
(Vidéo en français 10')