L'hôtel
d'Assezat est un bel exemple de l'enrichissement fabuleux
des marchands de pastel de Toulouse. Pierre d'Assezat fut
l'un d'eux. Marchand de religion protestante, devenu capitoul
en 1552, anobli, il fit édifier son hôtel particulier
entre 1555 et 1557 sur les plans de Nicolas Bachelier, le
plus grand architecte toulousain de son époque.
L'arrivée
de l'indigo, les guerres de religion, de mauvaises récoltes,
vont ruiner Pierre d'Assezat, qui mourut en 1581. L'hôtel
sera racheté par une banque au XIXe siècle,
qui le léguera plus tard à la ville de Toulouse
afin qu'elle y accueille des sociétés savantes.
Elles
sont au nombre de 6 : l'Académie des Jeux floraux, fondée
en 1323 ; l'Académie des Sciences Inscriptions et Belles-Lettres
de Toulouse, fondée en 1640 ; la société archéologique
du Midi de la France ; la société de médecine, de chirurgie
et de pharmacie ; la société de géographie ; l'académie de
législation.
Des
restaurations ont été entreprises à partir
de 1980, ainsi que la création d'une extension moderne.
En
1994, un riche industriel argentin, Georges Bemberg, prêta
à la ville sa collection de 1100 oeuvres (tableaux,
sculptures, objets d'art), pour une durée de 99 ans,
afin que le public puisse y avoir accès.
Le
musée vaut vraiment le détour, non seulement
pour la beauté du bâtiment, mais aussi et surtout,
pour la qualité des oeuvres qui y sont exposées
dans le cadre de la Fondation
Blemberg : des oeuvres de Canaletto,
Elisabeth Vigée Le Brun, Gustave
CaillebotteAuguste
Renoir