En
1152, un pont en bois est mentionné, que l'on appellera
plus tard, "Pont vieux" (ou pont de la reine Pédauque)
lorsqu'il sera remplacé.
L'emplacement
choisi était très proche de celui du pont
de la Daurade, qui reliait le quartier de St-Cyprien à
la cité, et dont le mauvais état impliquait
son remplacement (on en voit encore une pile à côté
du Pont Neuf).
D'importance
stratégique, la construction de ce pont va bénéficier
de l'autorisation du roi François 1er de lever des
impôts dans les différents diocèses
de la région, pour son financement.
Des
études commencèrent en 1542, dans une courbe
de la Garonne, à l'endroit le plus étroit.
Les premiers travaux sur une pile furent entrepris en 1544.
La construction connut de nombreux aléas dus aux
difficultés que présentait sa réalisation
(les crues de la Garonne étaient redoutables, et
le courant très violent)
Parmi
ls autres aléas, il y eut la difficulté de
trouver des entrepreneurs compétents, et la guerre
civile (1581-1597).
La
dernière pile (la 6e) fut construite enre 1597 et
1601. Entre 1610 et 1612, il fallut reconstruire la 5e pile.
De 1615 à début 1619, on construisit les arches
1, 2, et 3. Ensuite des fissurent apparurent sur la 4e pile,
sur laquelle la 4e arche devait s'appuyer. Les travaux de
restauration de la pile ne furent terminés qu'en
1626 ! Le voûtement fut achevé en 1632, et
le pont mis en service.
Une
porte monumentale fut prévue côté faubourg,
véritable arc-de-triomphe, conçu par Jules
Hardouin-Mansart (architecte de Versailles et des Invalides,
premier architecte du Roi Louis XIV et Surintendant des
bâtiments du Roi) avec deux pavillons carrés, ensemble
qui fut achevé en 1642.
Le
pont était d'une telle importance, qu'il fut inauguré
par le roi Louis XIV (il avait autorisé une levée
de fonds lui-même, en 1659.
La
porte fut supprimée en 1860, et les pavillons avant
1867, pour faciliter la circulation sur le pont. Le pont-neuf
est resté le seul pont de Toulouse sur la Garonne,
jusqu'à la construction du pont St-Pierre, au XIXe
siècle (refait en 1987)
Photos
La
grande ouverture que l'on voit dans chaque pilier
est un "dégueuloir", ce qui permettait
à l'eau de s'écouler en cas de crue,
permettant au pilier de subir une pression moindre
des eaux. En arrière-plan, un pilier et une
arche restant du pont de la Daurade.
Le
pont a une longueur de près de 230 m, possède
7 archeset 7 travées, et sa plus longue portée est
de 30 m. Les arches ont en effet une portée
différente, en fonction de la force du courant
et des fonds qui ont servi de base aux piliers.
En
avant de chaque pile du pont se trouvent des crète,
qui, comme pour l'étrave d'un bateau, permettent
de fendre les flots et d'alléger ainsi leur
pression sur les piliers.
On
peut imaginer la violence du courant lorsque l'eau
arrive à la hauteur des dégueuloirs,
ce qui fut le cas lors de la crue de 1875 !
Le
Pont Neuf la nuit est un des éléments
"phares" de la décoration nocturne
de Toulouse
La
lumière blanche des dégueuloirs tranche
avec la couleur jaune que la lumière donne
sous les arches
Les
reflets du pont illuminé, sur l'eau de la Garonne,
donnent un spectacle que le visiteur n'oubliera jamais,
avec en arrière-plan, la basilique de la Daurade
et, au fond, les Jacobins
Deux
dégueuloirs entourent une arche illuminée.
On remarque le contraste des couleurs...
Les
grandes trouées sombres des dégueuloirs
ont été illuminées, les transformant
ainsi en éléments décoratifs
du plus bel effet
La
pierre blanche se détache sur le rose des briques
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