Saint-Philibert
fonde l’abbaye de Jumièges en 654. Pendant 200 ans,
l'abbaye sera florissante. Sa prospérité
sera mise à mal par les invasions vikings entre
841 et 940.
L'émergence
d'un duché de Normandie va relancer l'activité
de l'abbaye, avec le soutien des ducs. L'abbaye est
alors un important centre économique et intellectuel,
avec un centre de copie de texte et d'enluminures
important (scriptorium).
Au
cours de son histoire, l'abbaye a été
marquée par d'importantes réformes :
au XIe siècle, avec la reconstruction du monastère
sous l'impulsion de l'abbé Robert
de Jumièges et du duc Guillaume,
dit le conquérant ; et au XVII e siècle avec
la congrégation
de Saint- Maur.
Les
moines seront chassés par la la Révolution,
l’abbaye vendue et transformée en carrière de pierres.
En 1852, elle est sauvée par la famille Lepel-Cointet.
L'Etat rachète l’ensemble des bâtiments
en 1946.
L'abbaye
se visite, un musée doit y être installé
dans l'ancien logis abbatial. On trouve une grande
terrasse que bordaient d’importants bâtiments conventuels
construits aux XVIIe et XVIIIe siècles, qui furent
complètement détruits après la Révolution.
A
l'extrêmité de cette terrasse subsiste
toujours l’ancienne boulangerie dans laquelle sont
organisées des expositions. Les lieux comportent
un parc 15 hectares, avec 2,5 km de clôture.
Au
XIXe siècle les lieux ont été aménagés
en parc paysager à l’anglaise. De nos jours y alternent
prairies, bordures boisées et jardins. On y trouve
des spécimens d’arbres remarquables : pins noirs,
hêtres pourpres), ainsi que le tronc du vieux cèdre
arraché par la tempête de 1999.
A
Jumièges se trouve la maison où l'écrivain
Maurice Leblanc vint régulièrement séjourner
et où se trouve à présent une
salle d'exposition. Jumièges se situe dans
le département de la Seine Maritime.
A
3,5 km de Jumièges se dresse le Manoir
de la Vigne, dit "Manoir d'Agnès Sorel",
dans lequel cette favorite du roi de France Charles
VII vint mourir en 1450, à l'âge de 28
ans.
La
porterie de l'abbaye de Jumièges (par où
entrent les visiteurs). Le porche du XIVe siècle
présente une architecture gothique. L'ensemble
du bâtiment a été remanié à
la fin du XIXe siècle dans un style néogothique.
Une salle d'exposition est établie dans les anciens
appartements des précédents propriétaires
des lieux.
Le
logis abbatial a été construit vers 1675,
elle était a résidence de l’abbé. Son architecture
est de facture classique . Le bâtiment est pour
le moment (2014) fermé au public, mais d’importants travaux
doivent y être faits pour réinstaller la collection d’éléments
sculptés provenant de l’abbaye
Tours
de l'abbatiale. L'abbatiale présente un exemple exceptionnel
de l'art roman normand.Les deux tours sont hautes de 46
mètres.
Nef
de l'abbatiale, côté choeur. La nef est haute
de 25 mètres.
La
façade de l'abbatiale est très austère
et présente un massif saillant, entre deux tours,
issu de la tradition carolingienne.
Vue
sur le cloître de l'abbaye. il a perdu sa galerie
de circulation et son décor Renaissance en 1530.
Le réfectoire, qui fermait l'un des côtés
du cloître, a été complètement
détruit.
La
nef de l'ababtiale
Nef
et entrée de l'abbatiale. Elle était constituée
de trois niveaux : arcades, baies triples, fenêtres hautes.
La nef était couverte d’un toit en charpente comme la plupart
des églises normandes.
Cette
maison du XIXe siècle a appartenue à Achille-Désiré
Poullain dit Grandchamp. Elle est située en face
de l'entrée de l'abbaye de Jumièges (la
porterie), située en contrebas . Ce Grandchamp
était l'oncle de Maurice
Leblanc, le célèbre auteur de la série
des "Arsène
Lupin". Il séjourna régulièrement
dans cette maison et y écrivit "La
comtesse de Cagliostro ". La maison abrite maintenant
la Poste, l’office de tourisme et, à l’étage, une salle
d’Expositions qui a pris le nom de Maurice Leblanc.
L'entrée
du Manoir de la Vigne, dit manoir d'Agnès
Sorel, au Mesnil-sous-Jumièges. Agnès
Sorel était surnommée la " Dame de Beauté",
le roi Charles VII lui ayant octroyé les fiefs
de Beauté-sur-Marne.
Agnès
Sorel qui devint la favorite du roi de France Charles
VII, en 1443. Elle mourut dans ce manoir avant l'âge
de 28 ans, le 9 février 1450. Le manoir se trouve à
3km de l'abbaye de Jumièges.