L'origine
du mot Capitole tire son origine du fait que l'assemblée
des représentants de la commune "tenaient chapitre"
(en latin, capitulum), dans la maison commune. D'où
le nom de Capitouls
donné aux magistrats de la cité. C'est en 1189 que
la première maison Commune vit le jour. Elle sera
agrandie au fil du temps par l'adjonction de bâtiments
éparpillés aux alentours. La façade que l'on voit
actuellement verra la pose de sa première pierre en
1750 , et sera achevée en 1760. Elle est faite de
pierre calcaire et de briques, est longue de 128 m.
Les 8 colonnes de style ionique, en marbre rose de
Caune, qui l'ornent en son centre, symbolisant les
8 Capitoulats, ou quartiers de la ville, de l'époque.
La place du Capitole fut ouverte en 1730. Lorsque
l'on regarde la façade, on trouve, dans son aile gauche,
un opéra, dont la réalisation date de 1736. Au XIXe
siècle, l'opéra eut une renommée supérieure à celle
des opéras de Milan et Paris. A1ctuellement, le théâtre
du Capitole retrouve de sa renommée d'antant
par la qualité des programmes qui y sont présentés.
La place étant jugée trop petite, par rapport aux
dimensions du Capitole, elle fut agrandie et ceinturée
par la construction d'immeubles, sur chacun de ses
côtés. L'immeuble côté rue Saint Rome fut réalisé
en 1811, celui placé du côté de la rue du Taur fut
réalisé en 1823, et enfin les Arcades, face à la mairie,
furent réalisées en 1850. Des anciens bâtiments ne
subsistent que la Tour des Archives ou Donjon datant
du XVIe siècle et la cour Henri IV et ses galeries,
lieu où fut exécuté le duc Henri
II de Montmorency, par ordre
de Richelieu.
Il
existait à Toulouse un établissement
des "filles repenties". Etabli sur la
rive gauche, inondable, l'établissement
fut plusieurs fois victime des inondations. Des
pensionnaires périrent, enfermées
dans leur cellule. L'illustration nous montre
des filles repenties conduites par les Capitouls,
pour écouter le prèche du père Thomas
Menou, qui doit contribuer à les remettre
dans le droit chemin.
Porte
de l'arsenal du Capitole, dans la troisième
cour du Capitole appartenant au cabinet des estampes
du musée
Paul Dupuy de Toulouse.
La
nouvelle façade du capitole, au XVIe siècle
Le
blason de la ville de Toulouse comporte l’agneau nimbé,
portant la Croix de Toulouse en bannière. Au-dessus
se trouve symbolisés le Château
Narbonnais (à gauche) et la Basilique Saint Sernin
(à droite), vraissemblablement une réminiscence
des anciens murs d’enceinte romains.
La
façade est faite de briques et de pierre calcaire.
Les balcons en fer-forgé, portent les armes
des différents capitouls de la ville, et deux
d'entre eux, ceux de la ville
Le
Capitole, au début du XIXe siècle
La
façade, en son centre et ses extrêmités,
est surmontée par des groupes de statues.Celels
du fronton central représentent une allégorie de la
Justice et de la Force, deux anges soutenant un écusson.
Au-dessus de la partie mairie, à gauche, se trouve
une représentation de Clémence
Isaure et de Pallas. Au-dessus de la partie théâtre,
à droite, on trouve une allégorie de
la Tragédie et de la Comédie.
Le
Capitole de Toulouse sous la neige en décembre
2010
Le
centre de la façade surmonté de ses
statues
Le
Capitole la nuit
La
façade en briques et pierre, et les écussons
des balcons
Cette
cour et ses arcades ont été achevés
en 1606, par autorisation d'Henri IV qui leur donna
son nom. D'une ancienne cour reste un portail de Nicolas
Bachelier , au-dessus duquel se trouve une statue
d'Henri IV, datant de 1607.
La
statue d'Henri IV dans la cour du même nom,
au Capitole par Pinpin
La statue représente le roi dans une armure
noire, sa tête étant couronnée de lauriers
verts. En dessous sont représentés les
blasons des capitouls, et une inscription placée
pendant la Révolution : "Vivant, le peuple entier
l'aima. Il le pleura quand il fut enlevé. La postérité
ne cessera de l'aimer d'un amour pieux.".
La
cour Henri IV, ses arcades et la statue d'Henri IV,
au-dessus de la porte
Cette
tour avait été bâtie pour renforcer
les défenses de la porte de Villeneuve. Elle
date de la période où les Capitouls
administraient la ville, au XVIe siècle. Le
lieu servit également à protéger
les archives de la ville, et abrita, au rez-de-chaussée,
le Petit Conservatoire, lieu de réunion des
Capitouls, et du Conseil des Seize. En 1532, une tour,
dite "tour à vis" fut construite
pour accéder au premier étage de la
tour des Archives. Elle fut détruite en 1885,
lors des travaux de rénovation. Un arsenal
fut construit en 1557, à côté
du donjon, et réhabilité entre 1873
et 1887 par Viollet-Leduc qui fit coiffer la tour
d'un beffroi de style flamand ! Vue
panoramique du donjon
La
tour du Capitole ou tour des archives, vue depuis
une cour du Capitole, en 1833, avant les travaux de
Violet-Leduc. A gauche, le puits dit du Logis de l'écu,
et à droite, une partie de l'escalier de l'Arsenal
L’idée
d'origine était de créer un lieu de
prestige où monter les bustes des hommes qui
ont fait l’histoire de la ville, et évidemment,
ceux des capitouls, d'où le nom qui lui fut
donné. Une première salle des Illustres
fut construite en 1674 et détruite en 1887. (Vidéo
5')
La
décision de construire la galerie actuelle
fut prise en 1892, par les édiles de Toulouse.
Vue
panoramique
La
galerie est longue de 62 mètres, haute d'un peu plus
de 9 mètres. Les peintures, et les sculptures, tus
les éléments de décoration, sont
l'oeuvre d'artiste toulousins.
Les
tables que l'on voit alignées contre les murs,
rappellent que la salle est un lieu privilégié
pour les réceptions et galas d'honneur
Les
colonnades ne sont pas faites de marbre, mais recouverte
d'une peinture imitant le marbre
Les
décorateurs facétieux ont représenté
des insectes sur la colonne
Au
fond de la salle, la célèbre fresque
représentant les toulousains s'opposant au
siège des troupes de Simon
de Montfort en 1218
En
1218, lors du 2e
siège de Toulouse par les troupes de Simon
de Montfort, les toulousains ont monté une
estrade contre les remparts, afin d'y installer un
"mangonneau" ou catapulte. Une de celles
qui allaient permettre de tuer Simon de Montfort,
d'un jet de pierres
Restitution
(par nos soins) de ce qui devaient être les
couleurs d'origine de la fresque
La
femme en blanc symbolise les femmes qui défendirent
vaillamment Toulouse, l'une d'entre elles actionnant
la catapulte dont l'une des pierres devait tuer Simmon
de Montfort, le 25 juin 1218, et mettre ainsi fin
au siège de la ville
L'apothéose
peinte au plafond de la salle des Illustres est dédiée
à la femme qui tua Simon de Montfort par un
jet de pierres, en 1218, et à travers elle,
au courage des toulousains. Devant les remparts de
la ville, des figures volantes portent en triomphe
l'héroïne. Muni d'une lance surmontée
d'une croix du Languedoc, l'agneau toulousain transperce
le lion, symbole du pays d'oïl et de Simon de
Montfort. Dans le ciel, des anges assistent à
la scène. On peut lire l'inscription " Montfort
es mort viva Tolosa " .
Représentation
de capitouls, sans doute au XVe siècle
Représentation
de capitouls, sans doute au XVIIe siècle. Tout
citoyen élevé au rang de capitoul devenait
de fait gentilhomme. Le capitoulat prend fin par un
décret du 14 septembre 1789, le système
est remplacé par 15 sections, et une assemblée
qui comporte nobles et bourgeois.
Une
peinture de la galerie des Illustres
La
venue du pape Urbain
2 à Toulouse en 1096, pour consacrer la
table d'autel de la basilique Saint -Sernin - Fresque
salle des Illustres
Le
grand escalier , tapissé de ses fresques du
XIXe siècle
Une
fresque du grand escalier représentant les
"Jeux Floraux". A noter qu'une fresque a
été ajoutée en 1997, due au peintre
Jean-Paul
Chambas
Détail
de la fresque représentant les "Jeux Floraux".
C'est
concours poétique, créé le 3 mai 1324 dans un verger
des Augustines (actuel quartier Saint-Aubin). Le prix
est une violette d’or. C’est la naissance des Jeux
Floraux qui perdurent encore de nos jours, chaque
3 mai.
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