Audierne
est une cité de 3 700 habitants située
dans le Finistère, sur la côte Sud
du cap Sizun, dans l'estuaire du Goyen, au sud
de Dournenez
(21km), à l'ouest
de Quimper
(39km), et au nord-ouest
de Pont-l'Abbé
(33km). En 2016 la commune
a fusionné avec celle d'Esquibien. |
La
tradition marine d'Audierne est très ancienne,
et ses marins déjà très réputés
aux XVe et XVIe siècles. Ils furent parmi
les premiers à exploiter les bancs de morue
de Terre Neuve. |
A
cette époque, le développement des
pêcheries et sécheries stimulèrent
le commerce, les navires quittaient le port chargés
de poissons, et revenaient avec des marchandises
telles que vin, tissus, bois, épices... |
Au
XVIe siècle, les ports d’Audierne et de
Penmarc’h
étaient les deux principaux ports de commerce
bretons. Cette période dura jusqu’aux guerres
de religion. |
Les
unités de transformation du poisson fermèrent
leurs portes, et ne les rouvriront qu’après la
signature de l’Edit de Nantes en 1598. Ceci laisse
présumer que nombre d'entrepreneurs et
commerçants avaient embrassé le
culte protestant. |
La
prospérité revenue, ces acteurs
de la vie économique locale financent la
construction des églises du Cap-Sizun, et pour
que leur soutien ne soit pas ouiblié, ils
font sculpter, au-dessus des porches des églises,
la représentation de leurs navires, et parfois
même de barques à rames, telle celle figurant
sur le porche ouest de l’église St-Raymond. |
Des
conditions climatiques très rudes plongèrent
l'Europe, et donc la France, dans une période
économique très difficile qui fut
sans doute une des causes de la Révolution
française. A cela il faut ajouter l'émigration
d'une bonne partie des familles les plus riches,
comme le dénonçait, en 1790, le
premier maire d’Audierne. |
Sous
la Révolution, pour réaménager et
redynamiser le port, un projet dans ce sens est
mis en oeuvre. En un demi-siècle, 798 mètres de
quais et cinq cales sont construits. |
L’invention
de Nicolas Appert, en 1804, concernant la méthode
de conservation des substances alimentaires par
chauffage, favorise les conserveries et le renouveau
de la ville. On y comptera jusqu’à 18 usines.
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Au
XIXe siècle, accompagnant l'essor économique,
la population se densifie, et Audierne prend l'aspect
typique des ports bretons : un linéaire de grandes
maisons blanches, resserrées les unes contre les
autres, face à la mer. |
A
la suite de l'épuisement des bancs de sardines,
la pêche des langoustes et autres crustacés prend
une importance croissante, à la fin du XIXe siècle.
Ceci est favorisé par la mise au point
de nouvelles techniques de pêche (casiers) et
de conservation (viviers : dans les navires et
à terre). |
Audierne
profite de la proximité des lieux de pêche (Chaussée
de Sein, côtes anglaises et irlandaises). En 1921,
la population atteint son maximum démographique,
avec 4 151 habitants. |
Des
artistes de renom viennent à Audierne,
dont des artistes peintres. Ce seront les premiers
débuts du tourisme à Audierne qui
ne cessera de s'intensifier au fil du temps. |
Jusqu’aux
années 1960, Audierne sera (avec Camaret)
l’un des deux plus grands ports langoustiers français.
A voir à Audierne : l'église
St-Raymond des XVIe et XVIIIe siècles,
classée aux Monuments historiques. D'autres
constructions datant du XIXe siècle offrent
également un intérêt. |
Audierne
fait partie des Petites
villes et villages d'exception de la Bretagne/belongs
to
Little
cities and villages of exception in Brittany. |