Voici
ce que disait Prosper
Mérimée lors de sa visite aux Jacobins
: "Je viens de voir pour la première fois l'église
des Dominicains dans laquelle je n'avais jamais pu pénétrer.
C'est admirable. Une église immense à deux nefs séparées
par d'immenses piliers d'une hauteur et d'une légèreté inouïe
; une salle capitulaire encore plus hardie et plus élégante
; un grand cloître avec colonnes en marbre, des voûtes peintes,
nombre de chapelles avec des compositions à fresque très
curieuses, tout un système de construction en briques très
original".
L'Ensemble
Conventuel des Jacobins de Toulouse a été
construit à partir de 1229, remanié à
plusieurs reprises au cours du XIIIe siècle, les
travux s'achevant en 1385. C'est un véritable joyau de l'art
gothique languedocien, construit en briques, comme la majorité
des bâtiments de Toulouse.
Le
visiteur, tout comme Mérimée, sera frappé
par le contraste qui existe entre l'aspect sobre et massif
de l'extérieur de l'église, et la légéreté
de son architecture intérieure, et la luminosité
que procurent ses immense baies vitrées.
Dans
la double nef s'alignent des colonnes de vingt-deux mètres
de haut, se terminant par des voûtes d'ogives dont les nervures
rayonnement en formant des palmiers, un ensemble magnifique
auquel participe un palmier de taille gigantesque.
On
ne peut s'empêcher de penser que les architectes ont
été influencés par l'art maure d'Al-Andalus,
dont le dernier royaume, celui de Grenade, persista jusqu'en
1492 (sans oublier également la fondation,
près de Toulouse, de "Grenade", en 1290).
Le
cloître des jacobins est d'une grande élégance,
avec ses colonnettes dont les chapiteaux en marbre présentent
un décor floral et animalier.
Tout
autour du cloître se trouve la salle du chapitre (ou
salle capitulaire, lieu de réunion de la communauté,
d'où découle l'expression "avoir droit
au chapitre").
On
trouve d'autre part le réfectoire, long de 60 mètres,
avec une charpente lambrissée, des baies à lancettes trilobées.
La pièce est décorée de motifs géometriques
du XVe siècle, et à la fin du XIVe siècle, elle a accueilli
Charles
VI et sa suite, hôtes de Gaston
Phébus, comte de Foix.
On
trouve encore, autour du cloître, la sacristie et
la chapelle funéraire dédiée à Saint Antonin, décorée d'un
ensemble unique de peintures murales du XIVe siècle.
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d'un tableau. Les présentations qui vous sont faites
ici ont aussi pour but de vous donner l'envie d'aller
les voir dans l'atelier des
peintres, les galeries d'art et les musées !
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