Bourges
est une ville d'un peu moins de 64 000 habitants (près
de 85 000 avec son agglomération). Elle
abrite la préfecture du département du
Cher. Sur un axe nord-sud, la ville se situe entre Orléans
136km au nord, et Montluçon
96km au sud. Sur un axe Est-oust, elle se trouve entre
Dijon
247km à l'Est et Tours
158 km à l'ouest.
Les
géographes se sont mis d'accord pour mesurer
que Bruère-Allichamps se trouve au centre de la France.
Or Bourges se situe à 36 km au nord. On s'accorde
donc à dire que Bourges est bien la ville se
trouvant au centre de la France, soit à 537km
de Dunkerque au nord (464 km de Lille),
et 648km de Marseille,
au sud.
Dans
l'antiquité, la ville fut la capitale du peuple
gaulois des Bituriges
Cubes, et nommée Avaricum. C'est au Ve siècle
avant J.C que le lieu connait sa première expansion.
César en fit le siège pendant de longs
mois, lors de la guerre des Gaules. La cité fut
prise et, sur 40 000 habitants, seuls 800 survécurent.
Détruite, la cité fut reconstruite suivant
les normes romaines. Devenue un carrefour important,
la cité fut le siège d'un archevêché.
Les archevêques de Bourges devinrent primat des Aquitaines
et Patriarche de l’Église romaine.
Dépendant
du royaume d'Aquitaine, la cité subit un important
incendie en 588, fut prise par Charles Martel en 731,
reprise par Eudes d'Aquitaine, puis finalement conquise
par Pépin le Bref en 762. Il détruisit les remparts
de la cité et l'intégra au domaine royal, et
y fit aménager un palais en 767. La cité fut
alors sous l'autorité de vicomtes qui prirent
petit à petit possession des lieux. En 1101,
le dernier vicomte de Bourges vend ses fiefs au roi
de France, afin de financer sa croisade. De ce fait,
Bourges revient dans le domaine royal.
La
ville va connaître une belle expansion au XIIe
siècle : le chantier de la cathédrale
(qui durera jusqu'au milieu du XVe siècle), et
une nouvelle enceinte fortifiée sous l'impulsion
du roi Philippe Auguste, qui agrandit la superficie
de la cité fortifiée. Détruite
par la foudre, la cathédrale fut reconstruite
à partir de 1192. De grands incendies frappèrent
la ville entre 1252 et 1353 ; puis entre 1407, et 1487,
et enfin en 1508 et 1538.
Au
XIVe siècle, Bourges devient la capitale du duché
du Berry dont Jean de Berry est le 3e fils du roi de
France Jean Le Bon. La ville va profiter du statut de
son duc qui va installer une cour fastueuse, ainsi qu'une
administration efficace. De cette période date
la construction du palais ducal. Ce sont ces éléments,
mis en place par le duc de Berry qui vont permettre
au Dauphin de France, le futur Charles VII de tenir
une cour et d'administrer la partie du territoire qui
restait sous l'autorité du royame de France.
C'est à cette période qu'émerge
la personnalité de Jacques Coeur, qui deviendra
grand argentier du futur roi de France. Devenu très
riche, Jacques Coeur fit bâtir un fastueux palais,
suscita de nombreuses jalousies, qui aboutirent à
sa condamnation par la justice royale. L'université
de Bourges fut créée en 1463, sous l'impulsion
du roi Louis XI. Cette université connut une
grande réputation au début du XVIe siècle.
C'est dans cette université qu'étudia
Calvin.
La ville subit les affres des guerres de religion de
1562 à 1585. Du XVIIIe siècle à
la Révolution la cité fut marquée
par la contre-réforme
et la personnalité du gouverneur du Berry, le
futur prince de Condé. La cité jusqu'alors
médiévale s'ouvre grâce à
la suppression d'une grande partie du mur d'enceinte.
De nouveaux édifices publics sont construits.
Sous le règne de Louis XIV, Bourges reçoit
ses premiers régiments, et toute une série
d'activités liées à la défense,
vont s'établir à Bourges et dans ses environs.
Ces activités vont perdurer, ce qui explique
qu'en 1944, Bourges et ses environs subirent de nombreuses
destructions dues aux bombardements alliés.
De
nos jours, Bourges comprend près de 64 500
habitants. C'est la préfecture du département
du Cher, et sa ville la plus peuplée. C'est
aussi la capitale historique du Berry.
La Ville a su conserver, tout au long de son histoire,
un patrimoine riche et somptueux. Témoins de ce passé
remarquable, la Cathédrale Saint Etienne, classée
au patrimoine mondial de l’UNESCO, le palais Jacques
Cœur, les hôtels particuliers, l'ancien palais archiépiscopal,
la halle aux blés, les fontaines, ou encore
les centaines de maisons en pan de bois réparties
dans la ville. La Ville de Bourges est labéllisée
« ville d’art et d’histoire », label qui qualifie
des communes qui s'engagent dans une démarche active
de connaissance, de conservation, de médiation et
de soutien.
Bourges
développement
Agence de développement économique de l'agglomération
de Bourges, dont la vocation est de favoriser et
de soutenir l’implantation et le développement des
entreprises de la ville de Bourges dans les domaines
industriel et tertiaire.
Bienvenue
à Bourges (Vidéo 6')
Les
marais de Bourges, un paradis fragile (Vidéo
en français 12')
Palais
Jacques Coeur de Bourges
Marchand à la tête d'un vaste réseau de comptoirs,
Jacques Cœur est fait argentier du roi Charles VII
en 1438. Anobli vers 1441, il devient son homme
de confiance. Le palais (1443-1451) témoigne de
son rang. Les jalousies entraînent son arrestation
en 1451. Évadé de prison, il se réfugie à Rome.
Il meurt de maladie à la tête d'une croisade en
1456. Jacques Cœur entre dans la légende et sa destinée
est chantée par le poète François Villon. Un édifice
public. Hôtel de ville au XVIIe siècle, siège de
tribunaux et finalement palais de justice à partir
de 1820, l'édifice est inscrit sur la première liste
des monuments historiques de 1840.
Avertissement
Les peintures présentées
sont la propriété de leurs ayant-droits.
Il est nécessaire d'obtenir leur autorisation
pour toute utilisation commerciale. D'autre part,
une reproduction ne rend jamais parfaitement la qualité
et la réalité d'un tableau. Les présentations
qui vous sont faites ici ont aussi pour but de vous
donner l'envie d'aller les voir dans l'atelier
des peintres, les galeries d'art et les musées
!
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paintings are under copyright for commercial use.
Hôtel
particulier Lallemant, musée des arts décoratifs
de Bourges
L'hôtel
Lallemant tient son nom de financiers liés
aux artistes de la renaissance italienne. Construit
aux alentours de 1500, adossé à la muraille
Gallo-romaine. La majeure partie du décor sculpté
est une manifestation précoce (1506) de la
Renaissance en France. D'exceptionnels motifs emblématiques
ornent également l'intérieur de l'hôtel.
Celui-ci a été transformé en
Musée
des Arts Décoratifs en 1951. Il présente
des mobiliers, tapisseries, peintures et objets d'art
du XVIe au XVIIIe siècle.Photos
Hôtel
Lallemant
Hôtel
Lallemant
"Le
Fou" et"l'alchimiste",
hôtel Lallemant
Les
30 caissons situés au plafond de l'hôtel
Lallemant sont célèbres dans les milieux
alchimistes depuis que Fulcanelli
leur a consacré un chapitre dans Le Mystère
des cathédrales (1926).
L'ordre
des Augustins s'est établi à Bourges
dès le XIIIe siècle. L'ancien couvent
date de la fin du 15e siècle, début du 16e
siècle. Les bâtiments enjambent la petite rivière
Yévrette. Le couvent a été reconstruit
après un incendie, en 1487. De cette époque
datent le salle Calvin (une tradition locale rapporte
que Calvin, alors étudiant à Bourges,
aurait prêché la Réforme dans
cette salle) et la chaire du réfectoire. D'une
autre reconstruction, réalisée au XVIIe
siècle, datent les galeries du cloître.L'endroit
va être vendu et deviendra, peut-être,
un hôtel de luxe.
5
lieux incontournables de Bourges (Diaporama/slideshow
2'10)
Jacques
Coeur,
était un marchand, le plus important de son
époque, dans le royaume. Il naquit à
Bourges vers 1400. Son mariage avec la fille du prévôt
de Bourges, le fait que le futur roi de France allait
se réfugier à Bourges en 1418, son amitié
avec Agnès
Sorel, maîtressse du roi, allaient sceller
la destinée de Jacques Coeur. Il fut argentier
du roi Charles
VII en 1438, et anobli en 1441. Le
palais qu'il fit construire (de 1443 à
1451) est reconnu comme étant l'un des grands
chefs-d'oeuvre de l'architecture civile gothique du
XVe siècle. L'architecte s'est inspiré des
demeures du duc Jean de Berry. Toutes les pièces
sont dotées d'une cheminée, et d'une
étuve pour la toilette, summum du confort de
l'époque. La magnificence du palais a sans
doute précipité la perte de Jacques
Coeur. Victime de la jalousie de ses contemporains,
des courtisans du roi, Jacques Coeur, fut emprisonné
en 1451. Il n'habita donc jamais son palais ! Il s'évada
de prison, se réfugia à Rome, fut nommé
capitaine général de l'Église et commandant de la
flotte envoyée par le Pape pour délivrer
Constantinople des "Infidèles". En
route vers Constantinople, il mourut sur l'île
de Chios,
en 1456. Quel destin incroyable ! Palais
Jacques CoeurPhotos
Gravure
de l'Hôtel Jacques Coeur tirée du Dictionnaire
raisonné de l'architecture française du XIe au XIe
siècle, par Eugène Viollet le Duc (1856)
Lithographie
représentant l'Hôtel Jacques Coeur, par
Jean Lubin Vauzelle (1776-1837)
Scène
devant le Palais Jacques Coeur, d'après
Allom 1845
Palais
Jacques Coeur, d'après Pernot
1851
La
tour à l'escalier de l'Hôtel Jacques
Coeur - Photo par Remi
Mathis
Cheminée
monumentale de la salle des Festins de l'Hôtel
Jacques Coeur. Cette salle était detinée
aux réceptions et comportait une loge en hauteur,
pour les musiciens, et un passe-plat qui permettait
un service rapide des convives.
Un
plafond richement décoré du palais Jacques
Coeur
L'hôtel
a été construit au début du XVIe
siècle, pour Durand Salvi , marchand florentin,
mais il porte le nom de Jacques Cujas, régent
de l'université de droit de Bourges, qui l'a
habité plus tard. Malgré son premier
propriétaire italien, l'hôtel est toujours
d'inspiration gothique (hormis les médaillons
et les coquillages renaissance). Sa plus grande originalité
tient dans l'appareil pomychrome que représentent
la brique et la pierre employés pour la façade
de la cour. Depuis la fin du XIXe siècle ,
l'hôtel abrite le musée
du Berry. La cour sud abrite une collection de
plaques de cheminée anciennes. Photos
Collection
de plaques de cheminées, cour sud de l'hôtel
de Cujas
Collection
de plaques de cheminées cour sud de l'hôtel
de Cujas
La
ville était déjà ceinturée
de remparts à l'époque dela domination
romaine, et l'on peut encore voir des restes de
ces remparts, inclus dans des remparts plus tardifs.
Les fondations atteignent six à huit mètres
de large, et trois mètre d'épaisseur
dans la partie haute. Les remparts ont perdu leur
fonction défensive au XIIe siècle.
Depuis, différentes constructions se sont
succédées, adossées aux remparts,
ce qui permet de voir des vestiges de maisons romanes,
gothiques... Des personnes vivent toujours sur ces
remparts, ce qui en fait une vraie curiosité.
Photos
Le
rempart gallo-romain de Bourges (Vidéo
en français 3'10)