Tours
est une ville de d'un peu moins de 140 000 habitants
(365 000 avec son agglomération), située
entre la Loire et le Cher, dans le département d'Indre-et-Loire,
dont elle est la Préfecture. La ville est idéalement
située au coeur des châteaux de la Loire,
entre Amboise et
Chenonceau à
l'Est, Villandry et Langeais à l'Ouest.
Tours
doit son nom au peuple gaulois qui habitait ces lieux
: les Turones.
La première cité est fondée pendant
la période gallo-romaine, sous le nom de Caesarodunum
"la colline de César". Au IVe siècle,
la cité prend le nom de "Civitas Turonorum",
cité des Turones, qui deviendra "Tours"
par altération. La cité possède alors des thermes,
des temples et un amphithéâtre, et devient, vers vers
380-388, la capitale de la province romaine de Lyonnaise
troisième, comprenant la vallée de la Loire, le Maine
et la Bretagne. La cité est déjà
entourée d'une enceinte pourvue de tours et de
poternes.
Dans
la période du haut moyen-âge, Tours devient
une importante ville de pélerinage, de par la
grâce de son 3e évêque, devenu St-Martin
de Tours (en 371) dont la renommée posthume suscita
la construction de la première collégiale
St-Martin. Vers 480 : Euric, roi des Wisigoths, s’empare
de Tours. En 507, Clovis, roi des Francs, s’empare de
Tours et tue le roi Wisigoth Alaric II, fils d’Euric.
Après la mort de Clovis en 511, sa veuve Clotilde se
retire à Tours. La loire, qui borde la cité,
si elle fut souvent la source de catastrophes, par son
débordement, fut parfois un sauveur pour la cité
: ses crues chassèrent les Wisigoths et parfois
les Normands.
Après
le haut moyen-âge, la ville connut 2 pôles
qui furent parfois en concurrence : d'une part "la
Cité", à l'emplacement du premier
castrum romain, comprenant la cathédrale et la
résidence des archevêques, ainsi que le
"château de Tours" où siège
le comte, situés à l'Est ; et d'autre
part la « ville nouvelle » située à l'ouest,
organisée autour de l'abbaye Saint-Martin. La
renommée de son pélerinage et de sa réputation
de centre de la "Renaissance
carolingienne", orchestrée par le savant
anglo-saxon Alcuin
d’York, réputé être l'homme
le plus savant de son temps, vont engendrer des revenus
qui vont lui permettre de s'émanciper de la cité, au
cours du Xe siècle. Les Normands s'emparent de Tours
et de l’abbaye de Marmoutier en 853. Une première enceinte
est érigée vers 918 et forme le "Châteauneuf"
(castrum novum); ce lieu devint le centre économique
de Tours, et son rayonnement lui vaudra le droit de
"battre monnaie", une monnaie qui deviendra
la monnaie officielle du royaume (la livre tournois).
Au
Moyen-êge, Tours va devenir un des points de passage
important du chemin de pélerinage vers Saint-Jacques
de Compostelle. La ville donnera son nom à ce
chemin "via Turonensis"
A
partir de 1154, la touraine est rattachée au
royaume d'Angleterre (sous Henri II). En 1205, Philippe
Auguste, roi de France enlève le comté
de Tours au successeur d'Henri II, Jean sans Terre.
En 1452, le roi Louis XI accorde le statut de "commune"
à la ville de Tours et l'assemblée générale
des habitants élit 24 échevins qui élisent
eux-même un maire. Pendant un siècle, entre
1452 et 1550, la Touraine devient le centre du royaume
de France et un lieu de pouvoir, les rois y séjournant
très régulièrement, délaissant
le château de Tours pour celui de Plessis-les-Tours,
après 1472. La présence royale va favoriser
l'implantation d'activités telles la soierie,
des ateliers d'art et des imprimeries...
La
période Renaissance va couvrir la Touraine de
somptueux châteaux,
de manoirs... En 1560, la conjuration
d'Amboise marque le début des guerres de
religion qui vont mettre le pays à feu et à
sang. En 1589 le roi Henri III signe un traité
avec Henri de Navarre, dans le château de Plassis-lès-Tours.
La paix revenu, les rois regagnant Paris, Tours perdra,
petit à petit, de son importance.
Entre
1766 et 1783, l'urbanisme de la ville est réorganisé
suivant un axe nord-sud. 1799 est une grande date pour
Tours, car l'un des plus grands écrivains français
y voit le jour : Honoré
de Balzac. En 1845, le chemin de fer arrive à
Tours qui devient un grand carrefour ferroviaire, gare
de triage, sonnant la fin de la batellerie sur la Loire.
La ville s'étend vers le sud et développe
son secteur tertiaire (services) et Tours devient une
importante ville de garnison. En 1870 Léon
Gambetta, fuyant les prussiens, installe son gouvernement
à Tours, avant de partir pour Bordeaux.
La
guerre 14-18 va vivifier l'activité économique
de la ville qui aura un rôle essentiel pour la
fourniture des armées sur le front, et bénéficiera
de la délocalisation d'industries se trouvant
alors en zone de guerre ou proches du front. Fin 1917,
25 000 soldats américains s'établissent
à Tours, créant l'hôpital militaire
américain des Augustins. En 1920 se tient à
Tours le 18e congrès national de la Section Française
de l'Internationale Ouvrière (SFIO) qui voit
l'éclatement du parti socialiste, et la création
du parti communiste français.
En
1940, le gouvernement français s'installe à
nouveau à Tours, avant de rejoindre Bordeaux.
De nouvelles industries viendront se réfugier
à Tours. Toutefois la ville va souffrir de la
guerre en cette année 1940 : des obus incendiaires
allemands provoquent un gigantesque incendie du 20 au
22 juin, détruisant, entre autres, prés de 200
monuments historiques ! Le 16 mars 1942, le dirigeant
collaborationniste Marcel
Déat, est victime d'un attentat raté lors d'une
conférence au théâtre de Tours. En mai 1944, ce sont
des bombardements alliés qui vont frapper Tours,
au niveau de son complèxe ferroviaire.
Dans les années 1960 de grands plans d'urbanisme
sont lancés, les vieux quartiers réhabilités.
En 1964, Tours perd son statut de capitale de la région
Centre, au profit d'Orléans. Cependant, Tours
est restée un centre économique et touristique
dynamique, un des principaux centres de « congrès
» de France, et dispose un aéroport. Malgré
les destructions de la dernière guerre, Tours
garde un patrimoine architectural de premier plan
et la ville est classée "ville d'art et
d'histoire", son centre historique est classé
au patrimoine mondial de l'UNESCO.
La
Cathédrale Saint-Gatien, construite entre 1170 et 1547,
porte le nom du premier évêque de Tours. Sa façade offre
un triple portail de style gothique flamboyant, logé entre
des ébrasements richement décorés en pierre de tuffeau.
Une grande rose occupe toute la partie médiane, elle permet
d’éclairer la nef. Celle-ci contient le tombeau des enfants
de Charles VIII et d’Anne de Bretagne, sculpté au début
du XVIe siècle. Le chevet et les vitraux du choeur appartiennent
à l’art rayonnant du XIIIe siècle. Les quinze verrières
hautes ont été posées vers 1260 -1270 et réalisées
sur le modèle de la Sainte-Chapelle
de Paris. Au Nord, le cloître
de la Psalette était le lieu de travail des chanoines
de la cathédrale, réputés dans toute l'Europe médiévale
pour leurs manuscrits enluminés. Il fut construit durant
la seconde moitié du XVe siècle et achevé au début du XVIe
siècle. Une « librairie » gothique et une salle d’archives
de la première Renaissance ainsi que l’escalier qui y donne
accès sont encore conservés. Photos
Avertissement
Les peintures présentées
sont la propriété de leurs ayant-droits.
Il est nécessaire d'obtenir leur autorisation
pour toute utilisation commerciale. D'autre part, une reproduction
ne rend jamais parfaitement la qualité et la
réalité d'un tableau. Les présentations
qui vous sont faites ici ont aussi pour but de vous
donner l'envie d'aller les voir dans les musées,
les galeries d'art, ou les ateliers d'artistes.
Warning! The
paintings are under copyright for commercial use.
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CNAU
: Centre National d'Archéologie Urbaine Service central du ministère de
la Culture et de la Communication, délocalisé
à Tours, qui relève de la Direction
de l'architecture et du patrimoine : Sous-direction
de l'archéologie. Ce centre de réflexion
méthodologique et d'information contribue à
résoudre les problèmes posés
par l'érosion du patrimoine archéologique
des villes et à diffuser les résultats
de la recherche en France (métropole et DOM).Fournit
une cellule de documentation et d'information,
des activités de
recherche et de formation, des
publications
La
tour Charlemagne, que l'on voit ci-dessous, est un vestige
de la collégiale St Martin de Tours qui était un
des plus grands édifices religieux d'occident. La basilique
s'est dégradée au cours du XVIIIe siècle,
pour finir par être détruite sous la Révolution. La
tour, qui se trouvait au nord du transept, doit son nom
au fait qu'elle a été bâtie (XIIIe)
sur le tombeau de Hildegarde, épouse de Charlemagne,
morte lors du séjour de ce dernier à Tours
en 800. Après la Révolution, la tour a été
successivement une fonderie (1813), et même un château
d'eau (1875)
. Il reste un autre vestige de la collégiale :
la tour de l'Horloge qui se trouvait au sud du transept.
Ses différentes parties ont été construites
du XIe au XIIIe siècles.
Dôme
de la basilique St-Martin et tour Charlemagne. Cette tour
fut élevée sur le tombeau de Luitgarde,
4e épouse de Charlemagne, qui mourut à Tours
en l'an 800.
Réception
de touristes japonais à la mairie de Tours
Mariage
chinois dans la mairie de Tours : 40
couples chinois, originaires de la ville de Tianjin
ont choisi la France, qu'ils estiment être le pays
du romantisme, et plus particulièrement la région
des châteaux de la Loire, mondialementconnue.
Ce
pont vit sa construction débuter en 1034, sous l'impulsion
de Eudes II, comte de Blois et de Tours. Il fut détruit
au XVIII e siècle pour laisser place à l'actuel
pont Wilson, situé en aval du précédent.
Aquarelle
montrant la reconstruction du pont de pierre, futur Wilson
en 1807
Ce
pont a été construit entre 1765 et 1778. Il
est à la mesure de la Loire : 15 arches , long de
434 mètres. En 1798, le pont subit les ravages d'une
crue de la Loire. Il fut baptisé du nom de Wilson
en 1918, en l'honneur du président des USA de l'époque.
Une nouvelle crue de la Loire emporta 1/3 du pont en 1978.
Sa reconstruction dura 4 ans. Il est inscrit aux Monuments
historiques.
Lorsque
le pont Wilson s'effondra (Vidéo en
français 4')
La
via Turonensis doit son nom au fait qu'elle passe
par Tours. Son point de départ est la Tour
St-Jacques, à Paris, dans le 4e arrondissement.
Les étapes les plus importantes sont OrléansToursBlois,
Chaumont-sur-Loire, Amboise,
Châtellerault, PoitiersBordeaux,
pour aboutir à Saint-Jean-Pied
de Port, avant la traversée des Pyrénées.
La via Turonensis est rejointe par la via Lemovicensis
et la via Podiensis, au niveau du Carrefour de Gibraltar,
à Ostabat-Asme,
dans les Pyrénées Atlantiques. On considère
l'endroit comme le début de la voie espagnole
ou "Camino
navarro" Les
différents Chemins
de Compostelle