Bonifacio
est une cité médiévale
de 3 200 habitants, perchée en haut d'une
falaise, sur la pointe sud de la Corse, non
loin des célèbres îles
Lavezzi. La ville se situe à 60 km
au sud de Sartène.
Les
maisons s'étalent en pente douce jusqu'au
port, anse bien abrité de la mer qui
reçoit plus de 10 000 bateaux chaque
année. En effet, Bonifacio est située
à un carrefour maritime entre les chemins de
l’Espagne à l’Italie et de la France à la Grèce.
Les
archéologues ont découvert la présence de peuplement
sur la presqu’île dès la préhistoire. Durant
l’antiquité, différents peuples occupèrent le
territoire et sa région sur diverses périodes
: Phéniciens, Carthaginois, Phocéens, Romains.
Ancien
repère de pirate, l'origine de la cité remonterait
à 828 après J.C. L'origine du nom viendrait
soit de Boniface, marquis de Toscane, soit de
la locution « bona factio », dans le sens de
« construction ».
Il
n'en reste pas moins que le saint patron de
la ville est Saint-Boniface dont les ossements
sont contenus dans un reliquaire en argent.
Au
moyen-âge, les lieux furent d'abord occupés
par les Pisans qui se livrèrent à
des actes de piraterie. Les Gênois occupèrent
à leur tour les lieux à la fin
du XIIe siècle, pour, entre autres, endiguer
les actes de piraterie des pisans, qui entravaient
leur commerce maritime.
Les
gênois, après avoir chassé
les pisans, installèrent une colonie
de 1200 personnes, représentant tous
les corps de métiers de l'époque.
Ils développèrent la cité
qui fut entourée de 2 kilomètres
de remparts au XIIIe siècle.
La
cité de Bonifacio acquit de nombreux
privilèges, de la part de la république
de Gênes. Au XIVe siècle, elle
eut droit de battre monnaie.
En
1420, la cité subit un siège,
de la part des troupes d'Alphonse V, roi d'Aragon,
maître de la Sardaigne. Ce siège se solda
par un échec, grâce à la
géographie des lieux et au courage des
habitants.
C'est
en 1533 que la cité fut prise par les
français, aidés de Corses , et
de Dragut,
amiral de la flotte turque. En 1559, les Français
doivent se retirer de Bonifacio qui est restituée
aux Génois, par le Traité
de Cateau Cambresis.
De
1729 à 1743, la Corse entre en rebellion
contre Gênes. En 1755 Pasquale
de Paoli est appelé pour diriger
la rebellion. Il donne à la Corse une
Constitution, rédigée par Jean-Jacques
Rousseau. Ne pouvant faire face à la
révolte, criblés de dettes, les
gênois vendent l'île à la
France, en 1768, par le
Traité de Versailes, et Bonifacio
devient française !
Au
XIXe siècle, Bonifacio connait la prospérité,
grâce notamment à l'agriculture
: vignoble et oliveraies. Quelques industries
participent à la prospérité
des lieux (pâtes fraiches, thonnerie,
fabrique de bouchons de liège , pêche
au corail).
Le
phylloxéra va ruiner la vigne, et la guerre
de 1914-18 va vider le pays de ses forces vives,
et l'émigration vers le continent va
connaître des proportions encore jamais
vues.
Restée
un important lieu de garnison, Bonifacio put
malgré tout garder un semblant de vie
économique.
Depuis
une vingtaine d'années, la ville historique,
ou ville haute de Bonifacio, a retrouvé
un dynamisme économique grâce au
tourisme. La visite de centaines de milliers
de touristes par an, fait de la cité
le centre le plus visité de la Corse.
En
dehors de l'attrait de la ville haute, si particulière,
perchée sur sa falaise, Bonifacio offre
un environnement maritime exceptionnel avec
une faune et une flore maritime réputées,
protégées dans le cadre de la
Réserve
Naturelle des Bouches de Bonifacio, qui
comprend la Réserve
naturelle des îles Lavezzi.
La
présence de grottes maritimes, qui se
visitent, offre un attrait touristique supplémentaire.
Bonifacio est également au premier rang de la
fréquentation des bateaux de plaisance et au
second rang, après Ajaccio, pour l’accueil des
navires de croisière.
Le
port de pêche a gardé son importance
(siège de la prud’homie et du Bureau des Affaires
maritimes). Il assure un trafic quotidien avec
la Sardaigne (qui n'est éloignée
que de 14 km). Bonifacio est le 3° port commercial
de l’île (avec 300 000 passagers par an), après
Bastia et Ajaccio.
Contraste
entre les falaises blanches et calcaires de Bonifacio
et la fôret de son arrière-pays
Chemin
creusé dans la falaise de Bonifacio, dit
"escalier du roi d'Aragon". La légende
voudrait que le roi d'Aragon, qui vint faire le
siège de Bonifacio en 1420, aurait fait creuser
ce chemin dans la falaise, en "une nuit"
pour se rendre maitre de la citadelle.
Les
historiens doutent de cette version, et pensent
que cet escalier aurait été réalisé par les moines
franciscains, pour accéder à une source d'eau potable
située en bas de cet escalier, dans une grotte en
contre bas.
Bien
entendu, le travail ne se serait pas fait "en
une nuit" !
L'escalier
est composé de 187 marches, avec une inclinaison
de 45°.
Vue
de la ville haute et de la citadelle de Bonifacio
Vue
de la citadelle depuis les terres
La
citadelle de Bonifacio la nuit
Les
remparts de la ville haute de Bonifacio
De
tout temps, la pèche au corail a été
une activité importante de Bonifacio. Après
une période de déclin, due à
la surpèche, les fonds marins, à présent
protégés offrent de magnifiques coraux
rouges
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