La
Bastide de Monpazier
comporte un peu plus de 460 habitants. Elle se
situe dans le sud du Périgord, dans sa
partie dite "pourpre". |
La
bastide est restée pratiquement intacte depuis
sa fondation en 1284, au nom du roi Edward Ier
d’Angleterre. A 16,5 km au nord-est de la commune
se trouve un autre village labellisé :
Belvès.
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Castilonnès
se trouve à 27,5 km à l'ouest et
à 48 km de Bergerac
au nord-ouest. |
Le
marché de Monpazier a lieu sur la place des Cornières
tous les jeudis matin, depuis plus de 700 ans
! Au cours de la Guerre de Cent Ans, Monpazier
passa et repassa des mains du royaume de France
à celui d'Angleterre. Ce n'est que sous
le règne de Charles V, roi de France de 1366 à
1380, que la bastide devint définitivement
une possession française. |
Malgré
les guerres, les révoltes, les épidémies,
la bastide de Monpazier a conservé son caractère
originel et son architecture exceptionnelle. La
cité possédait une enceinte. Le
rempart et les fossés étaient renforcés par la
construction de 6 tours-portes situées aux accès
principaux de la ville. Ce type de fortification
était implanté dès l’origine de la bastide. |
Il
ne subsiste de ces ouvrages que 2 tours-portes
au nord et une au sud. Le système défensif fut
détruit sous Richelieu. Le plan structuré de la
bastide est organisé en plusieurs types de voies
dont les carreyras et les carreyrous. La place
centrale carrée, munie d'une halle, est l’élément
ordonnateur du plan. La place des Cornières de
Monpazier était le lieu d’échange, de commerce,
de justice. Le marché s’y tenait le jeudi ainsi
que les jours de foires annuelles. |
Autour
de la place, 23 maisons à portiques ouverts, édifiées
des XIIIe au XVIIe siècles, forment des avant-boutiques.
L’église Saint-Dominique de Monpazier est le seul
édifice monumental dans ce paysage d’habitations
similaires juxtaposées. Elle fut construite en
2 temps : dès la fondation de la ville et au XVe
siècle dans un style gothique méridional. |
La
maison du Chapître est un édifice situé à proximité
de l'église Saint Dominique. C'est l'une des maisons
les plus imposantes de la bastide de par sa hauteur
et sa largeur. Elle accueillait les chanoines
de la collégiale et servait de lieu de stockage
pour les biens récoltés lors du prélèvement de
l'impôt ecclésial : la dîme. La façade témoigne
de la richesse architecturale du bâti du XIIIe
siècle : baies géminées, à croisée, vestiges de
cheminée, et de corbeaux en pierre (éléments permettant
de soutenir les planchers)... |
Les
Récollets s'installèrent dans la bastide en 1644.
Le couvent se situait au sud-est de l'église Saint-Dominique.
Cet ensemble architectural fut agrandi par nécessité
de place. Il fut occupé au XVIIIe siècle par la
congrégation Sainte-Marthe de Périgueux. Les soeurs
y promulguaient des soins aux pauvres et s'occupaient
de l'instruction des jeunes filles. |
Aujourd'hui
une partie de ces locaux, nommés Atelier des Bastides,
accueille des expositions permanentes et temporaires.
Les équipements du quotidien, du Moyen-Age à l'époque
moderne, sont encore visibles de nos jours. L'eau
était l'élément essentiel dans une bastide. A
l'intérieur de l'enceinte, le puits public siège
au centre de la place des Cornières. |
Certains
aménagements se trouvaient à l'extérieur de l'enceinte:
Au nord-est, le puits du lavoir est protégé par
un édifice avec en partie supérieure un fronton
surbaissé. De forme rectangulaire, le lavoir était
protégé par un auvent et est approvisionné par
l'eau de source. Un petit édifice surmonté d'un
tympan abrite la fontaine des amours . |
Les andrones, petits espaces de 30 cm entre
2 bâtiments, servaient d'évacuation pour les
immondices et les eaux de pluie. Des latrines
ont été conservées dans certaines andrones de
la bastide. La qualité et la diversité architecturale
des maisons de type médiéval est
caractéristique de Monpazier : la maison de
type classique et la maison bourgeoise. Monpazier
a obtenu le label "Plus Beaux Villages
de France"
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